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LES INEGALITES ENTRE HOPITAUX
(Cliquez sur les cartes pour les agrandir.)
Nos remerciements s'adressent à ELIAS COCA,expert
hospitalier, directeur d'hôpital ,ancien membre de la
mission PMSI au ministère de la santé,auteur d'ouvrages sur la santé publique.
Profil régional de l’Auvergne
Diagnostic.
Offre globale.
Les sept premiers batons sont plutôt faibles, voire nettement insuffi-
sants, laissant deviner une offre globale déficitaire en Auvergne.
Le nombre de lits de court séjour (MCO, public et privé confondus) est faible
(indicateur 1).
Le CHR de Glermont-Ferrand présente un nombre moyen de lits MCO
(vu la population), c’est-à-dire du même ordre que celui rencontré dans la
plupart des autres régions (indicateur 2).
Il existe en Auvergne un nombre faible de lits de chirurgie, public et privé
confondus (indicateur 3).
Le nombre de médecins (généralistes et spécialistes,
salariés et libéraux), vu la population desservie, est nettement insuffisant
(indicateur 4).
Le nombre d’infirmières (libérales ou salariées) est faible (indicateur 5).
La densité d’équipements lourds (hôpitaux et cliniques confondus) est
nettement insuffisante, vu la population desservie (indicateur 6).
La densité de spécialistes libéraux apparaît elle aussi nettement insuffi-
sante, par rapport à la moyenne nationale (indicateur 7).
Financement.
Le financement réservé aux établissements publics (CH + CHR
+ PSPH) se révèle faible par rapport à ce qui se constate en moyenne natio-
nale, compte tenu de la population régionale (indicateur 8).
De même, le niveau des dépenses de santé, hors financement des
hôpitaux publics, se révèle lui aussi faible par rapport au niveau moyen
national.
L’offre de soins en Auvergne est faible tant en
hospitalisation qu’hors hos-
pitalisation publique (indicateur 9).
Au total, le niveau des dépenses de santé, en hospitalisation et hors de
l’hôpital (y compris toutes dépenses dites de ville, pharmacies, médecins
de
ville, dentistes...), se révèle faible (indicateur 10).
L’enveloppe réservée par l’Auvergne au financement de son CHR est
elle aussi faible, compte tenu de la population desservie (indicateur 11).
Il
Coûts de production.
Les coûts de production de chaque unité d’activité hospitalière réalisée
par le CHR de Clermont-Ferrand se révèlent nettement insuffisants (mais il a
été signalé qu’une erreur de collecte de l’information a peut-être été
commise
par les services déconcentrés de l'Etat et que les coûts de ce CHR sont peut-
être plus près de la moyenne qu’il n'y paraît) par rapport à ceux consta!és
dans la plupart des CHR (indicateur 12)
Les couts de production de l’ensemble des établissements publics (CH-
+ CHR + PSPH) sont nettement insuffisants, ce qui révèle un sous- financement
important des établissements publics hors CHR (indicateur 13).
La densité de chirurgiens, En fonction du nombre de lits de chirurgie
installés (public et privé confondus), apparaît faible par rapport à ce qui
se
constate en moyenne dans les autres régions (indicateur 14).
La densité de gynécologues obstétriciens, en fonction du nombre de
lits de gynécologie obstétrique installés (public et privé confondus),
apparaît,
elle aussi, faible par rapport à ce qui se constate en moyenne dans les autres
régions (indicaleur 15
Offre médicale
En fonction de la population régionale desservie, la densité de chirur-
giens est nettement insuffisante (indicateur 16).
La densité d'anesthésistes-réanimateurs apparaît, elle, faible, vu ce qui
se constate ailleurs pour la même population (indicateur I7 )
Le nombre de gynécologues obstétriciens, en fonction du nombre de
naissances et du nombre de femmes de 15 à 50 ans, apparait au niveau
moyen national (indicateur 18).
Enfin, le nombre de radiologues installés (salariés et libéraux confon-
dus), se révèle lui aussi nettement insuffisant, compte tenu des effectifs
dispo-
nibles au niveau national et de la population desservie (indicaleur 19).
Priorités pour améliorer l’équité Interrégionale.
Au total, I’Auvergne se révèle être une région nettement désavanta-
gée en moyens de fonctionnement sanitaires (aucun indicateur au niveau
confortable ou trop élevé, 2 indicateurs moyens, les 17 autres faibles ou
insuffisants).
Seuls le nombre de lits de CHR ou de gynécologues obstétriciens
sont moyens.
Il faut à tout le moins surseoir à toute velléité de fermeture nette de
lits MCO en Auvergne.
Il faut favoriser l’installation de plus d’infirmières, d’équipements
lourds et de médecins, en particulier spécialistes, notamment chirurgiens,
anesthésistes-réanimateurs et radiologues.
L’enveloppe financière santé destinée aux hôpitaux publics, au CHR
ou à la médecine de ville doit rapidement augmenter.
La rémunération unitaire de l’activité des établissements publics doit
augmenter, pour y trouver enfin une rémunération décente de l’activité.
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D'après "les Inégalités entre Hopitaux" Elias
Coca
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